En octobre 2019, le Chili vit une explosion sociale inattendue. Un million et demi de personnes manifestent dans les rues de Santiago pour exiger plus de démocratie et une vie digne. Patricio Guzmán se fait aussitôt le témoin de la protestation et donne la parole aux femmes en lutte dans un film porteur d’espoir, à l’image de tout un pays qui semble avoir soudain retrouvé la mémoire.

Ce film de Nikolaus Geyrhalter trace l’itinéraire de nos déchets déplacés et amoncelés en quantités colossales partout sur la planète, jusque dans les coins les plus reculés

Le quotidien des sages-femmes se situe sur le seuil où une nouvelle vie naît et où parfois la vie s’éteint. Le film montre comment elles accompagnent les couples avant et pendant la naissance. Elles nous font partager la fragile corde raide sur laquelle les couples marchent entre une naissance sûre et une naissance idéale.  Le film donne un aperçu intime de ce processus, qui est à la fois considéré comme un mystère et comme un événement médical à haut risque.

Vedette est une vache d’Hérens qui a jusque-là régné sans partage sur un troupeau et qui a gagné bien des combats. Mais aujourd’hui, la « reine » a vieilli.

Céline Pernet questionne son rapport aux hommes de sa génération. Avec un regard amusé et bienveillant, “Garçonnières” témoigne d’un besoin urgent de discuter des modèles de masculinités contemporains.

Anne-Charlotte, Joohee, Céline, Niyongira, Mathieu ont entre 25 et 52 ans. Originaires du Brésil, du Sri Lanka, du Rwanda, de Corée du Sud ou d’Australie, les protagonistes du film partagent une identité commune : celle de personnes adoptées. Séparé·es dès l’enfance de leurs familles et pays d’origine, ils et elles ont grandi dans des familles françaises. Leurs récits de vie nous entraînent dans une histoire intime et à la fois politique de l’adoption internationale.

Aussi unique par sa forme – le film est composé uniquement des voix off et albums de famille des protagonistes – que chaleureux par son écoute bienveillante, Une Histoire à Soi se révèle un documentaire sensible et engagé.

Réalisatrice française d’origine vietnamienne, Mai Hua nous convie à une quête sur la mémoire de sa famille. Une immersion dans les vies et les blessures des femmes de sa famille, pour en parler, en rire et en pleurer, pour éviter de transmettre cet héritage à sa fille. Voyage intime au long cours, dans un dialogue entre quatre générations de femmes, Mai Hua livre un film bouleversant et universel sur « tout ce passé dont on hérite sans rien y comprendre ».

Film autoproduit et autofinancé par la réalisatrice, Les Rivières voit le jour après 6 ans de travail.

Carmen Aristegui, célèbre journaliste pour une radio publique au Mexique, est licenciée en 2015 après avoir dénoncé une affaire de corruption. Elle crée alors une radio en ligne écoutée par des millions de personnes où elle continue à informer la population et à diffuser les résultats de ses investigations. Née au Mexique et vivant en Suisse, la réalisatrice Juliana Fanjul réalise le portrait de l’une des rares voix alternatives du paysage médiatique mexicain qui poursuit sans relâche et au prix d’une menace permanente sa lutte pour la liberté de la presse.

Le film est présenté en collaboration avec le Festival du film et forum international sur les droits humains (FIFDH) où il a remporté en 2020 le prix Gilda Vieira de Mello. A l’heure où la presse est malmenée partout dans le monde, le film salue la détermination et le courage d’une incroyable journaliste.

Depuis vingt ans, des victimes de la guerre des Six Jours en République Démocratique du Congo luttent pour obtenir une reconnaissance du conflit, la condamnation des belligérants et des compensations financières. Pour faire entendre leurs droits face à l’indifférence des gouvernants, un groupe de rescapé·es décide d’entreprendre un long périple sur le fleuve Congo pour se rendre à Kinshasa.

Premier film congolais à avoir été sélectionné au Festival de Cannes, En route pour le Milliard est porté par le regard puissant et humaniste de son auteur. Il est présenté en collaboration avec le Festival cinémas d’Afrique Lausanne où le film a été projeté en août 2021.

Contradict est une plongée dans l’univers musical de jeunes artistes ghanéen·nes. A travers leurs textes et leurs clips plein d’humour, ils et elles rappent leur vision d’un futur meilleur pour leur pays et leur continent. A l’heure du monde connecté, ces activistes deviennent les représentant·es et universelles d’une jeunesse en mouvement, faisant écho à l’actualité. Quand les rêves de toute une jeunesse deviendront-ils réalité ? Avec créativité et détermination, ces artistes ghanéenes bousculent tout dans un appel urgent d’une génération éprise de changement.

Présenté en 2020 aux Journées de Soleure, Contradict est un ovni cinématographique qui décoiffe, un film qui donne envie de se lever de son fauteuil pour se mettre à danser.

Madame, c’est Caroline, la grand-mère du réalisateur. Dès les premières images, on devine chez cette dame coquette aux manières bourgeoises, un caractère bien trempé. Divorcée très jeune, elle s’est faite seule, créant une entreprise florissante et traçant sa route dans un monde d’hommes.
Son petit-fils, lui, se découvre homosexuel dès l’adolescence et rencontre des difficultés à assumer son orientation face aux attentes de la famille.

De ces deux parcours hors du commun
naît un dialogue joyeux et décomplexé sur les clichés de genre et le pouvoir oppressant de la norme. Leur relation complice nous plonge dans une saga familiale à rebondissements sur trois générations.

La Cordillère des Andes, repère incontournable constitutif de l’identité du Chili, est aussi une muraille dressée entre ce territoire et le reste du monde. Partant de cette chaîne de montagnes, cette terre inconnue qui symbolise son exil, le réalisateur interroge le passé et le lien qui l’unit à son pays tout en rendant hommage à celles et ceux qui sont restés et se sont battus contre la dictature.

Après Nostalgie de la lumière (2010) et Le Bouton de nacre (2015), Patricio Guzmán poursuit son exploration de la géographie et de l’histoire du Chili dans une fresque immense et hautement personnelle récompensée par le Prix du Meilleur documentaire au Festival de Cannes.

En plein désert algérien, le long de la route transsaharienne, Malika tient le seul café à des kilomètres à la ronde. C’est là que les routiers et les voyageurs s’arrêtent le temps d’une omelette, d’un thé ou d’une cigarette pour partager un moment de leur existence. Malika, seule femme au milieu d’un monde d’hommes, aussi attachante que généreuse, nous invite à sa table le temps de ce que l’on pourrait nommer un « road movie immobile ».

Par la poésie de ses images, la force de ses rencontres, 143 rue du désert nous raconte avec subtilité l’âme d’une région.

C’est l’histoire d’un bal. D’un grand bal. Chaque été, plus de deux mille personnes affluent de toute l’Europe dans un coin de campagne française. Pendant 7 jours et 8 nuits, ils dansent encore et encore, perdent la notion du temps, bravent leurs fatigues et leurs corps. Ça tourne, ça rit, ça virevolte, ça pleure, ça chante. Et la vie pulse.

Laetitia Carton réalise un magnifique documentaire à l’énergie communicative qui nous emporte dans un mouvement irrésistible.

En Afghanistan, Salim Shaheen est une usine à rêves à lui tout seul. Dans un pays où la production cinématographique est plus que minime, il parvient à tourner jusqu’à dix films par an avec trois fois rien. Vedette de la plupart de ses films, il est devenu une célébrité à travers le pays.

La documentariste française Sonia Kronlund fait le portrait de cet homme excentrique et insaisissable en le suivant sur le tournage de son 111ème film. Au long d’un voyage où se dessine la réalité chaotique d’un pays en guerre, Shaheen nous expose ses méthodes de tournage expéditives, sa bande de fidèles comédiens et son parcours voué à une passion intarissable pour le cinéma.

Nul homme n’est une île est un voyage en Europe, de la Méditerranée aux Alpes, où l’on découvre des femmes et des hommes qui travaillent à faire vivre localement l’esprit de la démocratie. Des agriculteurs-trices d’une coopérative en Sicile aux architectes, artisans et élus des Alpes suisses, tous font de la politique à partir de leur travail et pensent à un destin commun. Le local serait-il le dernier territoire de l’utopie ?

A l’issue des projections, nous donnerons la parole à des collectifs de la région qui s’engagent à développer une agriculture alternative, fondée sur des principes de solidarité et d’écologie.

Croatie, janvier 1992. En plein conflit yougoslave, Chris, jeune journaliste suisse, est retrouvé assassiné dans de mystérieuses circonstances. Il était vêtu de l’uniforme d’une milice étrangère. La réalisatrice Anja Kofmel était sa cousine. Petite, elle admirait ce jeune homme idéaliste et audacieux. Devenue adulte, elle décide d’enquêter pour découvrir ce qui s’est passé et comprendre l’implication de Chris dans un conflit manipulé par des intérêts souvent inavoués. A cheval entre histoire familiale et investigation politique, le film nous plonge dans un récit captivant qui mêle avec habileté animation, images d’archives et interviews.

Présenté au dernier Festival de Cannes puis à Locarno, Chris the Swiss a remporté plusieurs prix et rencontré un grand succès critique et public.